Pour faire de la bonne cuisine, il est important que les acteurs de la restauration collective trouvent des produits locaux de qualité. C’est pourquoi, le Réseau des CIVAM normands et le Département de la Seine-Maritime, ont souhaité inviter une nouvelle fois les professionnels de la restauration collective chez un agriculteur local. C’est ainsi que mi-juin, une quinzaine de personnes sont venues à la rencontre de Thibault Georges, producteur bio de pain (fabriqué à partir des céréales de sa ferme), de lentilles et de légumes.
Une visite sur le thème des légumineuses dans les restaurants collectifs
Depuis 2021, la loi Egalim préconise la diversification des protéines. C’est-à-dire de remplacer régulièrement la viande par d’autres aliments. Les légumineuses comme les haricots secs, les fèves, les lentilles… sont riches en protéines végétales. C’est pourquoi, elles apparaissent comme une alternative intéressante à mettre dans les assiettes.
Le Réseau des CIVAM normands a donc souhaité mettre l’accent sur le thème des légumineuses pour cette visite chez Thibault Georges. Cet agriculteur de Fresnay-le-long produit de la viande de bovin, du pain (fabriqué à partir des céréales de sa ferme), des légumes de pleins champs (carottes, pomme de terre, panais, oignons…) mais également… des lentilles ! Thibault projette depuis quelques temps de fournir la restauration collective, cette visite tombait à point nommé !
Une ferme du territoire et durable qui fournit les restaurants collectifs, c’est possible !
Ceux qui doutent qu’une agriculture biologique puisse avoir une production suffisante pour fournir des restaurant collectifs doivent se rassurer. Thibault Georges adapte ses capacités de production aux demandes.
Grâce à un système agroforestier, les nombreux arbres interagissent avec ses cultures, apportant plusieurs bénéfices (plus de butineuses, moins de maladie…). De plus, ses animaux sont nourris avec une alimentation 100% produite sur la ferme ! Au-delà du gain économique, c’est également une bonne nouvelle pour l’environnement : la prairie permet la retenue du carbone, l’infiltration de l'eau et l’augmentation de la biodiversité.
Tisser des liens entre les professionnels de la cuisine collective et les producteurs
Après la visite, les professionnels ont pu déguster des petites tartines d’houmous de lentilles sur du pain de la ferme. Une tasse de café local à base d’orge torréfié à la main, chacun a pu partager ses craintes, ses freins, ses motivations mais surtout ses bonnes pratiques et ses astuces.
Ce qui est ressorti, c’est la nécessité d’échanger en amont pour démarrer une relation commerciale pérenne et fonctionnelle.
Nous espérons que cette première approche débouche sur des projets de travail en commun !