Les CIVAM normands accompagnent le volet « bois-énergie »
La France s’est engagée à atteindre les objectifs européens du Paquet Climat Energie 2020 dit « objectif 3x20 », qui se traduit par une réduction de 20% de ses émissions de gaz à effet de serre, une réduction de 20 % de sa consommation énergétique et une intégration à hauteur de 20 % des énergies renouvelables dans son mix énergétique, d’ici 2020.
Depuis l’adoption de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte en 2015, cet engagement se manifeste notamment par l’obligation des intercommunalités d’élaborer un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET).
Le PCAET est un projet territorial de développement durable. À la fois stratégique et opérationnel, il prend en compte l’ensemble de la problématique climat-air-énergie autour de plusieurs axes d’actions notamment :
- le développement des énergies renouvelables
- la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)
- la qualité de l’air
- l’adaptation au changement climatique
- le développement de la séquestration du CO2 dans les écosystèmes et les produits issus du bois.
- le développement des réseaux de chaleur et de froid
L’intérêt du bois énergie dans le cadre d’un PCAET
Dans le cadre d’une gestion durable de la ressource, le bois est une énergie locale et renouvelable dont le bilan carbone de la combustion est neutre ce qui contribue à la réduction des émissions de GES. En effet, la quantité de C02 émise lors de la combustion à préalablement été captée par l’arbre, par photosynthèse, lors de sa croissance. Enfin, à quantité d’énergie égale, les installations modernes émettent 250 fois moins de particules que les cheminées à foyer ouvert (source : Audits ADEME 2016). Le renouvellement d’installations vieillissantes peut donc contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air.
L’intérêt de la valorisation énergétique du bois bocager
En Normandie, le bois énergie issu du bocage est un outil de restauration et de développement du bocage lequel possède un intérêt en termes de qualité paysagère, de lutte contre l’érosion, de préservation de la ressource en eau, de protection de la biodiversité et maintien des continuités écologique et de séquestration du carbone dans les sol. Ceci concoure à l’adaptation au changement climatique, à la préservation de l’environnement et donc à l’atteinte des objectifs des PCAET.
Le bois un atout économique pour le territoire
Le développement des chaufferies bois énergie permet de réduire l’importation d’énergies fossiles sur le territoire et contribue ainsi à la résilience de l’économie locale. Par ailleurs la facture énergétique globale d’un site (achat de combustible, entretien et maintenance, financement des installations) est plus stable pour le bois énergie que pour les énergies fossiles pour lesquelles l’achat de combustible représente environ 80 % de la facture.
Les CIVAM normands se proposent d’accompagner les collectivités dans l’élaboration de leur PCAET :
- Lors des phases de préfiguration et concertation : l’information sur la filière bocagère via la participation à des réunions et l’organisation de visites de sites (plateformes, chaufferies…)
- En phase diagnostic : l’aide au recensement des chaufferies collectives et agricoles
- Lors de la définition du plan d’action : l’identification de projets potentiels de chaufferies bois-énergie en milieu rural (collectivités et agriculteurs).
- En phase de mise en œuvre : l’animation auprès des collectivités et agriculteurs et l’accompagnement des maitres d’ouvrages afin de concrétiser les projets.